C'est effectivement le coeur de la polémique.
La loi dit qu'il y'a motif à annulation de mariage s'il y'a "erreur sur une qualité essentielle de la personne". Tout mensonge n'est donc pas un motif d'annulation de mariage, et c'est au juge de déterminer ce qui est - ou non - une qualité essentielle. Et sur quels critères ?
Parceque le plaignant considère qu'à ses yeux c'est une qualité essentielle ? Cela voudrait dire que la définition d'une "qualité essentielle" diffère selon chaque personne.
Les qualités essentielles d'une femme diffèrent selon les goûts et les couleurs de chaque homme qui souhaiterait l'épouser ? A mes yeux, c'est absurde, bien que c'est ce qu'est dit le tribunal de Lille.
Une cours de cassation pourrait annuler ce jugement en déclarant qu'il appartient au juge, représentant de la société, de définir ce qu'est une qualité essentielle d'une personne, indépendament de la religion du plaignant.
Et du point de vue de la société française, laïque et "sexuellement libérée" même si ce n'est pas dans la constitution, la virginité peut difficilement être qualifié de "qualité essentielle".
Donc, de mon point de vue, juridiquement, il y'a motif à casser le jugement.