Question:
l'esclavage est-il classé parmi les crimes contre l'humanité?
magne-isapé
2006-08-26 04:09:20 UTC
si non pourquoi?
Treize réponses:
michou
2006-08-27 00:15:14 UTC
je dirais que l'esclavage moderne existe toujours; l'esclavage n'est pas seulement le fait de priver quelqu'un de la liberté corporelle; l'esclavage se manifeste sous plusieurs formes; intellectuellemnt; ideologiquement, economiquement, politiquement...



quand à la traite des noirs, nul doute que ce fut un crime contre l'humanité...
MamieB suspendue 2 fois !....
2006-08-26 04:18:28 UTC
Le concept de crime contre l’humanité est un concept ancien, mais il apparaît pour la première fois en tant que notion proprement juridique en 1945 dans le statut du Tribunal militaire international de Nuremberg (art.6, c). Cette apparition est la conséquence de la volonté de juger les responsables des atrocités exceptionnelles commises pendant la Seconde Guerre mondiale (la Shoah avant tout). Le concept est donc fortement ancré dans un contexte historique particulier.



Il appartient pourtant aujourd'hui aux concepts fondamentaux du droit. Cristallisant de nombreuses passions, la définition de cette qualification ne s’est faite que lentement au cours des quarante dernières années.



Aujourd'hui, le crime contre l’humanité est devenu un chef d’inculpation beaucoup plus large et mieux défini grâce à l’article 7 du statut de Rome de la Cour pénale internationale, mais il demeure sujet à controverses.





Une définition complète et détaillée par l’article 7 du Statut de Rome



L'article 7 définit onze actes constitutifs de crimes contre l'humanité, lorsqu’ils sont commis « dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique dirigée contre toute population civile et en connaissance de l'attaque » :



meurtre ;

extermination ;

réduction en esclavage ;

déportation ou transfert forcé de population ;

emprisonnement […] ;

torture, viol, esclavage sexuel […] ;

persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre racial, religieux […] ;

disparitions forcées de personnes ;

crime d’apartheid ;

autres actes inhumains

Chaque terme est ensuite redéfini plus en détail, comme les termes extermination, déportation, etc. La notion de crime contre l'humanité est définitivement extraite de son contexte initial et définie rigoureusement.



A la lumière de l’article 7 et des textes qui le précèdent, trois grands principes de droit international peuvent être dégagés qui régissent le crime contre l’humanité : il peut être commis en tout temps (en temps de guerre extérieure ou intérieure comme en temps de paix) ; il est imprescriptible ; personne ne peut échapper à la répression, des chefs de l’État aux exécutants (article 27 du Statut). On notera que le crime contre l'humanité consacre donc une certaine primauté du droit international sur le droit national par sa nature même, puisqu'il peut s’agir aussi bien d’agissements légaux qu'illégaux dans le pays concerné. Ce qui peut être déclaré légal par un certain régime peut devenir illégal compte tenu de la législation de la justice pénale internationale.



La question se pose aussi de la pertinence de la loi française de 1994 sur les crimes contre l’humanité maintenant que l’article 7 apporte sa propre définition. En effet, la définition française est beaucoup moins large et moins précise que celle de l'article 7. Or pour ne pas se voir dessaisis au profit de la CPI, les États Parties doivent s’assurer que leur législation nationale leur permet bien de juger les individus ayant commis des infractions relevant de la compétence de la Cour. Il est probable que la France va intégrer les définitions



Des controverses persistantes



L'article 7 du statut de la CPI se termine par une définition ouverte, qui qualifie de crime contre l'humanité « tout acte inhumain de caractère analogue [à ceux énoncés précédemment] causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l'intégrité physique ou à la santé physique ou mentale ». Alors que les définitions précédentes sont très précises, cette dernière invite à l'élargissement d'une notion qui a déjà été définie difficilement en termes juridiques.



Plusieurs juristes considèrent que la définition du crime contre l'humanité fait donc une entorse au principe de spécificité de la loi. Ce serait ainsi dénaturer la spécificité de l’infraction que de vouloir l’étendre à un trop grand nombre de conduites criminelles. Le crime contre l'humanité s’applique en effet à des faits réprimés sous d’autres qualifications beaucoup plus anciennes : meurtre, torture, viol, déportation. La dilution du concept constitue un risque évident. La spécificité des crimes contre l’humanité ne peut être protégée par exemple qu’en exigeant une intention discriminatoire pour tous ces crimes, alors que seules les persécutions sont soumises à une telle exigence en droit international positif. Cette conception conduit à remettre en question la qualification comme « crime contre l'humanité » de certains actes, tels que les attaques « aveugles », les expulsions et transferts forcés de population, etc.



Il faut également qu’il s’agisse de crimes commis en exécution d’une politique étatique dont il faut prouver qu’elle était criminelle (la Cour de cassation l’avait bien compris en exigeant que les crimes contre l’humanité le soient « au nom d’un État pratiquant une politique d’hégémonie idéologique ». Il ne faudrait pas que tout comportement criminel étatique puisse être qualifié à la légère de crime contre l’humanité.



Ces choix relèveront de la jurisprudence dégagée de la Cour pénale internationale, mais il est à noter une certaine dérive des tribunaux pénaux internationaux, qui ont tendance à privilégier l’efficacité de la répression sur la cohérence de l’incrimination.
Oblivion
2006-08-26 04:19:01 UTC
Le danger dans le passé était que les hommes deviennent des esclaves. Le danger dans le futur est qu'ils deviennent des robots.
2006-08-26 07:25:06 UTC
Non.parce que c'est grâce a l'esclavage que beaucoups de pays sont ce qu'ils sont aujourd'hui.Pourquoi le classe parmi les crimes contre l'humanite alors qu'on sait tres bien que c'est les grdes puissances qui sont les auteurs.Je me demande ou sont passes les droits de l'homme et du citoyen,les droits humains.Leur mission est de detruire,non defendre.
2006-08-26 05:05:33 UTC
Oui, et cela se nomme la loi Taubira. Maintenant, il est clair que cette reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité est un autre crime, et celui-ci contre la raison. Mais bon...
Théo Jazz Man
2006-08-26 05:01:07 UTC
La Mauritanie est un pays où l'esclavage est pratiqué, son président (si on peut appeler ça comme ça) amis personnel de Chirac est venu plusieurs fois en France et Chirac lui a rendu visite. Le journaliste qui rendait compte du voyage disait que dans ce pays l'esclavage était établit non seulement dans l'esprit mais dans les faits.
polyconseils
2006-08-26 04:45:34 UTC
Sans aucune prétention de ma part de juger un fait historique majeur, je crois fermement qu' l'esclavage existe toujours sous diverses formes en fonction justement de l'air du temps et des réactions humaines d'où qu'elles viennent.

Il ne s'abolira que si toute l'humanité ressent les mêmes souffrances que les gens exploités.

Ce n'est pas demain la veille !!!

La liberté s'arrache, elle ne se réclame pas.
2006-08-26 04:15:02 UTC
je pense oui
2006-08-26 04:12:58 UTC
T as Raison....mais ça va etre dur.....parceque..ça continu....dans beaucoup de pays....malheureusement...tristes tres tristes de voir l exploitation de tres jeunes...enfants et adolescents
angenoir
2006-08-26 04:12:22 UTC
on pourrait le classer comme tel cela dit on voit bien qu il n a pas été reelement aboli partout
Steamcyborg
2006-08-26 05:09:49 UTC
Non... Bien sûr que non puisqu'il existe toujours et qu'il est farouchement protégé par certains gouvernements... Il faudrait inculper la moitié de la planète dans ce cas, qui exploite l'autre moitié...

Mais maintenant il faut bien se méfier d'une chose : quand on parle d'esclavage, je crois qu'il ne faut pas se servir du plus connu, celui de la traite des Noirs par les Blancs pour entretenir une haine ancestrale parce que cet esclavage là n'existe plus vraiment... Et focaliser dessus fait que nous nous intéressons moins aux nouvelles formes actuelles.

Je donne un exemple précis : quand je vois un gamin dire à un autre qu'il n'aime pas les français parce que ses grands-parents étaient des esclaves, j'affirme qu'il se plante sur toute la ligne.

d'abord moi, en tant que français de quarante ans, je ne suis pas responsable de cela. En plus comme je refuse ce genre d'horreur, j'ai élevé mon enfant de sorte qu'elle sache que ça a existé et qu'elle ne dérive pas à son tour dans cette horreur. En ce sens, je fais déja beaucoup pour le devoir de mémoire.

Ensuite, dans les cas actuels d'esclavage moderne, bien souvent les ambassadeurs, les diplomates mis en cause sont des Noirs et ils exercent une emprise sur un(e) autre Noir(e)...

Il faudrait également ne pas oublier qu'à l'époque de la Traite des Noirs, certains chefs de tribu négociaient avec les Blancs et d'autres Noirs...

L'Eglise et la science de l'époque a désigné les Noirs vivant dans des contrées reculées comme inférieurs donc l'homme Blanc de l'époque, fortuné bien sûr, s'est servi en main d'œuvre...

Mais il y avait des blancs qui étaient traités comme de la merde également...

On a vu dans certaines colonies que les patrons blancs se prenaient d'amitié pour leurs serviteurs noirs...

Ou est-ce que je veux en venir : c'est qu'en découvrant l'autre, on apprend à l'aimer... Mais quand on est baigné dans l'ignorance, on agit comme le plus grand nombre.

Il faut dissocier les faits et ne rien généraliser dans ce domaine.

La vérité fondamentale est que les riches ont besoin de pauvres et qu'ils ne les considèrent que comme de la marchandise, quelle que soit leur couleur...

Quand tu vas dire cela à un ouvrier à la chaine, un mineur de fond dans les corons ou à un plongeur dans un hotel de luxe, ils te diront que c'est la même chose pour eux. Qu'ils sont considérés comme des sous-hommes...

Il faut cesser de se servir du passé et d'images qui avec le temps sont de plus en plus faussées pour se concentrer sur les injustices présentes et à venir.

C'est par l'éducation que l'on évolue, pas en cherchant des moyens de se venger... même si justice doit être faite, bien sûr...

Il n'y a que de cette façon que nous pourrons réellement évoluer...

Je sais que je me suis éloigné de ta question mais je pense pourtant que ma réponse a son importance
2006-08-26 04:49:16 UTC
OUI!!!
2006-08-26 04:20:27 UTC
à mon avis : oui .


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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