Je pense qu'il n'y a pas de pire situation à vivre pour une famille entière.
À la mort d'un proche, on a un choc, on pleure, on accompagne les proches dans leur peine et le deuil commence à guérir les cicatrices du coeur.
Une personne disparue n'est pas un mort.
Au premier choc s'ajoute l'incertitude, la crainte, le sentiment d'impuissance, la rage, le désir d'être vigilants jours et nuits, la peur d'avoir oublié quelque chose d'important, etc.
La plaie au coeur loin de se cicatriser prend de l'importance au fur et à mesure du temps qui passe.
Le doute s'installe là où l'espoir occupait toute la place. On se prépare au pire mais on ne le dit pas.
On étouffe son chagrin pour être plus efficace sur le terrain. Les belles paroles des autres occupent l'esprit pour quelques instants mais la douleur revient dès que le silence s'installe de nouveau.
Les parents de cette petite fille sont les victimes d'une véritable tragédie. Rien ne les a préparé à ça.
Les voilà confrontés aux média dévorants et cyniques et aux questions des policiers qui doivent explorer tous les recoins de leur intimité familiale.
Quel supplice!
Comme nous sommes impuissants à leur apporter réconfort et consolation, ayons au moins une pensée pour eux et pour l'enfant. Si nous sommes croyants, demandons au ciel de les protéger et de faire cesser ce martyre.
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